Un combat de tous les jours pour Noémie Lenoir

Ancien modèle internationale, Noémie Lenoir a évoqué son combat contre l’alcool sur différent médias ces dernières semaines. Elle a choisi de briser le silence sur son alcoolisme, une lutte intime qu’elle considère comme permanente.

« C’est compliqué de comprendre quelqu’un qui ne veut pas s’arrêter, on me disait de « tenir bon », mais tenir dans l’alcool c’est quoi ? C’est une maladie l’alcoolisme, il faut se soigner. À 33 ans j’ai rencontré mon psy, j’ai compris que j’étais la seule à pouvoir me reconstruire. Aujourd’hui, moi en tant qu’alcoolique, j’ai envie de dire aux autres qu’ils ne sont pas seuls. Ce n’est pas une fierté, mais ce n’est pas une honte, c’est une maladie. » 

En partageant son expérience, elle aspire à briser le tabou, encourage les personnes en difficulté à chercher de l’aide et à sortir de la solitude, et souligne que cette maladie ne définit pas une personne, même si elle peut rester un combat à vie.

Noémie Lenoir met en lumière l’influence de son environnement familial complexe, qu’elle considère comme un élément déclencheur de ses souffrances psychologiques.

« J’ai commencé à boire à 19 ans, dans des contextes festifs, puis seule à la maison. L’addiction c’est un cri. Cette colère, je l’avais depuis très longtemps. Mon père était alcoolique, ma mère en dépression, je voulais anesthésier tout ça. En 2010, j’ai fait une tentative de suicide. À l’intérieur je me sentais horrible, inutile. L’alcool a appuyé cette sensation, je n’avais personne pour en parler. » 

 

 

L’impact sur la santé physique de Julien Clerc

En marge de la sortie de son nouvel album, Julien Clerc s‘est livré avec franchise sur ses anciennes addictions : il a reconnu avoir consommé de la cocaïne dans les années 1970 et 1980, comme beaucoup d’artistes de sa génération. Cependant, il a également expliqué qu’il avait décidé d’arrêter en prenant conscience du danger que cela représentait pour lui. Le chanteur avait déjà évoqué des problèmes ORL aggravés par ses consommations. 

« J’ai toujours fait gaffe à moi. Et j’ai de la chance : mon corps m’a beaucoup aidé en me disant stop quand ça ne lui convenait pas. C’est mon corps qui m’a fait arrêter la cocaïne très rapidement car ça me faisait mal au nez. Et quand ça descendait dans la gorge, ça faisait mal aux cordes vocales. Le tabac non plus. Très tôt dans ma vie, la fumée m’est devenue insupportable.  »

L’impact sur la vie de famille de Norbert Tarayre

Norbert Tarayre a également évoqué publiquement son addiction à l’alcool au micro du podcast Unik. Le chef cuisinier explique avoir sombré dans l’alcoolisme et le tabagisme lorsqu’il est devenu animateur à la télévision. « Pendant Norbert et Jean, je suis tout seul à l’hôtel, je suis invité dans les soirées mondaines, l’alcool social […] Je commandais des caisses de vin dans la chambre d’hôtel, je n’avais pas un mais deux mini-bars, je mettais du rosé dedans, j’arrachais le bouchon avec les dents et je buvais ça au goulot. Je mettais l’alcool dans des bouteilles vertes de 7Up et puis on ne voyait pas »

Les avertissements de son médecin ont été un électrochoc, le poussant à transformer radicalement son mode de vie afin de préserver sa santé, sa famille et son équilibre personnel : « Je suis monté à 130 kilos et le médecin m’a dit : ‘Attention, le foie est à 2 grammes de péter' »

L’alcoolisme de Norbert Tarayre a également eu des répercussions sur sa vie de couple et de famille. « Tu tues ton couple, tes enfants te voient quand tu es en descente, et quand tu es en descente, tu es un vrai con, tu n’arrêtes pas de gueuler […] ils ont peur de toi parce que tu gueules tout le temps et quand tu rentres le week-end, elles ont juste envie d’une chose c’est que tu te rebarres en tournage« , a témoigné le chef, qui n’a plus jamais retouché à l’alcool.

Muriel Robin brise le tabou de l’alcool au féminin

Dans le documentaire « Alcool au féminin, elles brisent le tabou » diffusé sur France 5 en mai 2025, Muriel Robin a évoqué ses « 30 ans d’alcoolisme » et insisté sur les ressorts de la dépendance des femmes à l’alcool, fréquemment liée à de profonds traumatismes d’enfance ou à des drames intimes. « L’alcool, c’était parfait pour moi. Quand on boit (…), se poser des questions sur la vie n’est même pas à l’ordre du jour, puisqu’il s’agit de ne penser à rien. »

Muriel Robin alerte sur la banalisation de l’alcool dans le cercle familial. L’actrice a commencé à boire à l’âge de 12 ans, lorsque son père lui a servi son premier verre de vin. Une première expérimentation trop précoce qui a sans aucun doute eu un impact sur ses consommations futures.

Violences intrafamiliales et addictions

L’enfance de Thierry Beccaro, acteur et présentateur télé, a été marquée par les violences de son père alcoolique. Il témoigne de ce traumatisme, de son propre recours aux médicaments et de son addiction aux anxiolytiques dans la pièce L’Amour à la Menthe, jouée au Festival d’Avignon en juillet 2025.

« J’ai eu l’occasion d’être écouté à l’Assemblée nationale par rapport aux violences éducatives ordinaires, les fameuses VEO. Et il y avait un médecin qui était là pour établir tout ce que pouvaient provoquer les coups sur un enfant. Sachez que la maltraitance sur un enfant, ça provoque des addictions, ça provoque de la solitude, ça provoque la peur. La peur de ceci, la peur de cela, la peur de souffrir, la peur d’avoir peur… » a-t-il déclaré sur Europe 1 en juin 2025. « La peur est dans le texte. Il y a cette petite pirouette qui fait qu’à un moment donné dans ma vie, la croix verte (la pharmacie), c’était devenue ma grande ours », parlant ainsi son addiction aux médicaments.

L’addiction aux paris sportifs

Maxime Lami, basketteur évoluant en Nationale 2, a sombré dans l’addiction aux paris sportifs dès l’âge de 18 ans. Ce qui avait commencé comme un simple divertissement est devenu un refuge face à des épreuves personnelles, notamment la maladie de sa mère. En six ans, il a perdu près de 50 000 euros, accumulant des dettes tout en dissimulant sa dépendance à son entourage. Aujourd’hui, il témoigne publiquement pour briser le tabou autour de cette addiction silencieuse, encore peu évoquée dans le monde du sport.

« L’une des particularités de l’addiction aux paris sportifs, c’est qu’elle ne se voit pas. Quelqu’un qui est accro à l’alcool, tu vois quand il est bourré. Quelqu’un qui veut fumer, c’est visible aussi. Quelqu’un qui prend des drogues, ça se voit physiquement et dans son comportement. L’addiction aux paris, elle, est invisible. Il y a certaines attitudes suspectes, bien sûr, mais tu peux toujours dire que c’est autre chose. Le seul endroit où on peut la voir, c’est sur un compte en banque. Quand tu en souffres, tu peux le cacher à tout le monde pendant des années. C’est ce que j’ai fait. » a-t-il confié à l’Equipe en Juin 2025.