Après près de trois semaines de confinement, les professionnels de la protection de l’enfance se retrouvent confrontés à des difficultés liées aux conduites addictives des jeunes qu’ils accompagnent dans les structures d’hébergement notamment. Ces problématiques sont souvent renforcées par l’isolement social induit par le confinement : hausse des consommations pour certains mais aussi difficultés d’approvisionnement pour d’autres.

Certains jeunes peuvent avoir des difficultés à se procurer des produits – alcool, tabac, cannabis – du fait du confinement, conduisant à des situations de sevrage forcé avec tous les symptômes qui les accompagnent (irritabilité, agressivité, anxiété, troubles du sommeil…).

 

Un dispositif mis en place pour soutenir les professionnels de l’enfance

 

Face à ces difficultés, l’ANPAA a souhaité répondre rapidement à l’appel du secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet. Elle a ainsi mis sur pied un dispositif permettant de venir en soutien des professionnels de la protection de l’enfance mais aussi d’assurer la protection des jeunes mineurs en difficulté avec des conduites addictives.

Dans les régions, des points de contact ont été désignés pour prendre en charge les demandes des professionnels de la protection de l’enfance et les orienter vers les équipes locales de l’ANPAA. Des professionnels de la prévention ou du médico-social pourront les accompagner via des consultations et groupes de travail à distance dans le respect des mesures de sécurité sanitaire.

L’ANPAA est par ailleurs sollicitée dans certaines régions par d’autres types de structures confrontées à ces mêmes problématiques. La crise sanitaire que nous connaissons tous accentue la vulnérabilité de certains publics qu’il ne faut pourtant pas laisser de côté. L’association essaie d’apporter des solutions dans un contexte particulier qui modifie ses modes d’actions habituels mais toujours dans un esprit de solidarité et d’humanisme, valeurs au cœur de son projet associatif.