Nous connaissons tous les effets de la banalisation des consommations à la moindre occasion : rencontres amicales, célébrations en tout genre, pots d’entreprise… C’est cette banalisation que ciblent à juste titre les spots diffusés par Santé publique France, depuis lundi 9 janvier, dans les médias et sur les réseaux sociaux. C’est aussi ce que souhaitent interroger les associations à l’origine de l’opération du Défi de janvier – Dry January.

Les vidéos, élaborées par Santé publique France, représentent une situation banale, qui se répète à l’infini : des gens, de toutes origines, en des occasions diverses, trinquent et lançant gaiment « Santé ! ». Santé publique France déconstruit cette habitude en concluant par ce que tout le monde sait : « La bonne santé n’a rien à voir avec l’alcool ! ». En effet, il est prouvé scientifiquement que chaque consommation, dès le premier verre, présente un risque pour la santé.

Que Santé publique France énonce cette évidence peut paraitre audacieux, compte tenu de l’influence du lobby alcoolier qui persiste à nier à la fois les risques et les dommages qui résultent d’un niveau de consommation d’alcool, en France, parmi les plus élevés au monde.

A un moment où l’adhésion de la population au Défi de janvier n’est plus à démontrer, les Français étant bien plus soucieux des conséquences de la consommation d’alcool qu’on ne pouvait supposer, la campagne de Santé publique France ne fait qu’apporter une pierre à cette prise de conscience. Il faut néanmoins reconnaitre qu’elle le fait avec adresse en touchant le cœur de la cible et des habitudes à déconstruire.