L’offre en ateliers collectifs se diversifie au CSAPA avec la mise en place de l’atelier « Sports pour tous » qui propose une (re)prise d’activité physique en douceur et un partage d’un temps convivial sans consommation.

L’atelier est organisé par l’UFOLEP (Union française des oeuvres laïques d’éducation physique) qui dans le cadre de son projet social défend le sport comme facteur de bien-être et d’épanouissement personnel, notamment pour les publics victimes d’exclusion sociale, de pathologies parfois handicapantes ou tout simplement d’isolement géographique.

L’UFOLEP assure l’organisation logistique (réservation d’une salle, mise à disposition d’un éducateur sportif) et ouvre l’atelier aux établissements et services du territoire (Service d’accompagnement à la vie sociale, Maisons relais, Accueil de migrants…). A chaque séance, l’éducateur sportif propose de découvrir une nouvelle activité (badminton, sarbacane, kin-ball…).

Les antennes de Challans et des Sables d’Olonne proposent ainsi aux usagers de participer à cet atelier à raison d’une séance par mois. L’éducatrice de chaque antenne y accompagne les usagers du CSAPA, et participe aux activités, au même titre que les autres participants.

Mais pour en parler, rien de tel que le témoignage de Patrick, premier usager du CSAPA ayant participé à l’atelier « Sports pour tous » sur Les Sables d’Olonne.

"Je précise n'avoir pratiqué aucun sport depuis 30 ans, j'en ai plus de 60. Je pensais partir avec d'énormes handicaps, avec cette crainte aussi de ne pas être au niveau physiquement, au niveau cardiaque comme sur le plan respiratoire, et de me sentir jugé de mes addictions. Je ne parle même pas de mon âge. Ensuite je me suis dit, si je ne me bouge pas, si je n'essaie pas et ne me dépasse pas je vais rester dans mon coin, mes difficultés et mes profondes solitudes. Du coup, je me suis lancé dans cette proposition bienvenue, je trouve. Durant toute cette séance, on oublie nos soucis, on s'écarte aussi durant tout ce temps, de nos addictions. C'est tout aussi génial de réaliser qu'on est encore en capacité de faire du sport, et en faire avec d'autres. Sur place, j'étais sans doute le plus vieux, mais nous étions parfaitement mélangés et dans la joie de partager l'activité. Des jeunes, des langues différentes entre les uns les autres, réunis au travers de l'anglais relayé pas les animateurs de sport. C'était très chouette.