A l’approche du premier tour de l’élection présidentielle, Addictions France appelle les candidats à s’emparer d’un sujet qui traverse toute la société et doit inquiéter les acteurs politiques : les addictions. Avec un coût social qui s’élève à près de 250 milliards d’euros par an et une forte influence des lobbies sur les décisions publiques (alcool, jeux d’argent…), la politique publique en matière d’addictions doit enfin être une priorité.

 

La question des addictions nous concerne tous

Les addictions concernent directement et indirectement toute la population française. Elles ont des conséquences sur la santé, la sécurité publique ainsi que l’ensemble du système de santé. Alors que les inégalités sociales et économiques se creusent, les risques d’addictions et de détérioration de la santé des personnes éloignées de la prévention et des soins se renforcent.

  • La consommation d’alcool et de tabac engendre 116 000 morts évitables par an.
  • Le cannabis, substance pourtant illicite, compte 1,5 millions de consommateurs réguliers en France, ce qui en fait le pays d’Europe le plus consommateur.

En 2020, 370 000 français sont tombés dans l’addiction au jeu, un chiffre en augmentation

 

Un sujet hautement politique

Pourtant, la classe politique reste majoritairement tétanisée par un sujet qu’elle considère comme électoralement risqué, sous-tendu par les intérêts économiques et l’influence de lobbies puissants (alcool, tabac, jeux d’argent…). A l’influence de ces lobbies s’ajoutent les idées reçues véhiculées par des candidats (“il faut imposer le sevrage des toxicomanes”, “le cannabis est plus dangereux que l’alcool”…) qui justifient une politique de répression des consommateurs en tuant dans l’œuf tout débat serein pour une politique de santé publique efficace et humaniste.
 

Les politiques ne peuvent cependant plus ignorer que pour limiter les risques d’addictions, des mesures pragmatiques, basées sur la science et indépendantes des intérêts défendus par les lobbies, s’imposent.

 

4 propositions transversales pour agir sur les addictions

Parmi l’ensemble des mesures préconisées pour une politique protectrice des populations, 4 propositions phares sont mises en avant :

  • Légaliser le cannabis de manière encadrée : la répression s’est avérée contre-productive. De nombreuses études scientifiques ont prouvé que la consommation de cannabis n’entraine pas à une « escalade » vers d’autres substances
  • Financer des programmes de prévention en faveur des publics vulnérables, notamment ceux les plus touchés par la crise.
  • Limiter les publicités sur l’alcool et les jeux d’argent et de hasard, en particulier sur les réseaux sociaux.
  • Garantir l’accès à un accompagnement à toutes les personnes en difficulté avec les addictions

 

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« Candidats, candidates, agir sur les addictions, c’est prendre au sérieux toute la population. »

 

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