« S’évader sans s’évader… »

Après que la Juge d’application des peines ait accordé une permission, ils ont pu randonner durant 12 kilomètres jusqu’au Suc au May dans les Monédières. Cette sortie a été impulsée par Laetitia Aymard, assistante de service sociale, référente carcérale à l’ANPAA et organisée en collaboration avec l’Unité Sanitaire dépendant du Centre Hospitalier de Tulle et du Centre Hospitalier du Pays d’Eygurande, ainsi que le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de  Probation) et l’Administration Pénitentiaire. Ce projet avait cheminé depuis près de deux ans et l’heure était venue de franchir le pas.

Le point commun des participants ? Les conduites addictives. Tous différents, avec des problématiques diverses, actuelles ou anciennes, ils ont formé un groupe durant plusieurs semaines et ont participé à différents ateliers. Il a été question de prendre conscience de l’intérêt de l’exercice physique pour un bien-être à la fois physique et psychologique. Il a fallu également être en capacité de s’écouter et de construire une journée adaptée à chacun d’entre eux. Pour certains, il a fallu reprendre en main son corps, par des séances sportives spécifiques en groupe. Ils ont su mettre à profit les valeurs propres à ce type de projet avec l’entraide, la cohésion et le respect de chacun.

Le bilan est très positif, les participants s’étant même surpris de la baisse significative de leur consommation de cigarettes au cours de la journée. L’un d’eux s’est découvert une passion pour la marche, « un petit break qui fait du bien« ,  « Prendre l’air, être dans la nature, marcher comme on voulait, ça n’a pas de prix. On s’est senti libre le temps d’une journée« . Chacun a finalement « profité de l’instant présent« .

Cette journée s’est terminée devant une vue panoramique en altitude (908 mètres) et les participants ont « senti un vent de liberté« . Accompagnateurs et personnes détenues ont profité du spectacle en regardant vers un même horizon. 

L’ensemble des professionnels et des participants souhaitent remercier la direction du centre de détention et la Juge d’application des peines qui leurs ont permis de vivre cette belle parenthèse.