En cette journée internationale des Droits des femmes, Addictions France souhaite rappeler la situation particulière des femmes travaillant dans les secteurs sanitaire, social et médico-social qui, parce qu’elles ont choisi le domaine du « care », bénéficient de faibles rémunérations. Ces secteurs font face aujourd’hui à une crise des vocations, et la faible attractivité des métiers n’y est pas étrangère. 

Les métiers du médico-social sont essentiels à la société, en particulier en temps de crise, comme l’a rappelé la pandémie de covid-19. Les personnes qui s’engagent dans cette voie professionnelle sont dévouées pour prendre soin des personnes qui en ont besoin. Indispensables, essentielles, utiles, les professions médico-psycho-sociales sont pourtant mal rémunérées et insuffisamment reconnues.

Dans le médico-social, 90% des emplois sont occupés par des femmes. Les professions se conjuguent donc au féminin. Secrétaires, assistantes sociales, éducatrices spécialisées, conseillères en économie sociale et familiale, ces femmes qui sont en premières lignes sont également les premières à subir le manque de reconnaissance que de nombreuses associations et organisations dénoncent depuis plusieurs mois en se mobilisant pour demander la revalorisation de tous les métiers de l’humain.

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Le Ségur de la santé a été source d’iniquité pour les professionnels des secteurs sanitaire, social et médico-social. Des professions jugées indispensables sont toujours exclues des revalorisations salariales qui devaient témoigner de leur engagement auprès des citoyens. Pour les secrétaires et les professions de la prévention majoritairement tenues par des femmes, cette situation représente une double peine.